Les TRM aident à réduire et calmer l’anxiété que cause la claustrophobie au patient en informant celui-ci et en employant d’autres moyens à leur disposition
La claustrophobie dans l’imagerie diagnostique et la radiothérapie
- La claustrophobie est une peur des endroits clos1,2.
- Selon des études récentes, elle serait formée de deux types de phobie : la peur d’être enfermé et la peur de suffoquer1,3.
- La claustrophobie est courante, on estime que l’incidence dans l’ensemble de la population est de 4 % 1,4.
- Il s’agit d’un point important à considérer en imagerie diagnostique et en radiothérapie, car bon nombre de modalités employées peuvent provoquer un sentiment d’emprisonnement tout comme l’immobilisation.
- La claustrophobie peut empêcher le patient de respecter les consignes et nuire au bon déroulement de l’examen ou du traitement.
Déceler les patients atteints de claustrophobie
- Savoir qu’un patient souffre de claustrophobie avant de commencer un examen ou un traitement permet au TRM de faire les préparations nécessaires pour l’appaiser1.
- Tous les patients sont informés de la nature de l’examen ou du traitement avant de le subir.
- Avoir la chance de parler de l’examen ou du traitement et de poser des questions à ce sujet permet au patient d’exprimer ses inquiétudes avant de le subir.
- Les TRM sont attentifs aux indices qui révéleraient que la claustrophobie peut représenter un problème pour un patient.
- Des méthodes d’évaluation ou des questionnaires peuvent faciliter le dépistage.
- Le médecin traitant ou la personne qui établit l’horaire des rendez-vous peuvent indiquer si un patient court de fortes chances de souffrir d’une détresse grâve5.
Gestion de la claustrophobie et de l’anxiété
- Informer le patient sur la procédure (la durée et ce qu’il peut ressentir) peut l’aider à calmer son anxiété.
- Simuler avec lui la procédure peut aussi l’apaiser.
- Communiquer régulièrement avec le patient durant l’examen ou le traitement peut être un moyen efficace de le rassurer ou de le distraire s’il est anxieux1,5.
- Le TRM parle régulièrement avec le patient tout au long de l’examen ou du traitement.
- La présence d’un proche, qui demeure dans un espace sûr et indiqué dans la salle, aidera souvent à rassurer un patient anxieux.
- Des avancées technologiques et des modifications apportées à l’équipement ont permis de réduire la claustrophobie chez le patient :
- Des études montrent que les nouveaux appareils à tunnel ouvert permettent de réduire l’incidence des cas de claustrophobie chez les patients.
- Des études montrent que les modifications apportées aux masques de radiothérapie réduisent la claustrophobie.
- La stimulation auditive ou la stimulation visuelle pendant un examen sont aussi des moyens fréquemment utilisés pour réduire l’anxiété1,5-7.
- Des rapports indiquent que les systèmes dans les appareils qui émettent de la musique ou qui permettent la communication réduisent les symptômes du patient anxieux5.
- Les changements qui permettent de s’attaquer aux sources de la peur et de l’anxiété (comme la noirceur, les endroits clos, etc.) peuvent aussi représenter des moyens pour réduire ces émotions chez le patient5.
- Changer la position (par exemple en procubitus ou les pieds d’abord) peut réduire la sensation « d’emmurement » souvent associée au décubitus dorsal. Ceci n’est pas nécessairement praticable pour tous les patients.
- Des miroirs ou des prismes de verre peuvent être employés pour permettre au patient de conserver une vue d’ensemble de son environnement.
- Des lumières vives peuvent rendre l’environnement moins imposant pour le patient.
- Un ventilateur permettant d’accroître la circulation d’air peut aussi réduire la sensation de claustration.
- Des techniques de relaxation (maîtrise de la respiration, imagerie mentale, aromathérapie) ou l’hypnose médicale peuvent aussi être utiles5.
- Les patients gravement atteints de claustrophobie, d’anxiété ou de crises d’angoisses doivent normalement être mis sous sédation lorsqu’aucun moyen non pharmaceutique ne permet de contrer leur détresse5.
- La sédation nécessite une préparation particulière réunissant plusieurs éléments de gestion du patient qu’il faut prendre en considération (veuillez consulter les lignes directrices sur la Sédation du patient.
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